En France, le concept de start-up nation n’est pas qu’un slogan de campagne électorale. Elle s’inscrit dans une volonté politique symptomatique de l’évolution de la société et des mœurs. Dans ce concept, devenir auto entrepreneur prend une tout autre dimension. Alors, quel est le lien entre l’auto-entreprise et cet idéal économique à la mode ?
En quoi consiste le statut d’auto entrepreneur ?
Devenir auto entrepreneur consiste à créer une activité sans avoir à créer à proprement parler une entreprise. Concrètement, à l’issue d’une inscription en auto entrepreneur, ce dernier devient sa propre société.
Il reçoit un numéro de SIRET qui lui permet de commercialiser ses produits et ses services. Tous les secteurs d’activité sont concernés par l’auto-entreprise. Il est par exemple possible de devenir freelance dans l’agroalimentaire, dans le commerce, le juridique, ou encore en tant que formateur, rédacteur web, graphiste…
Cette inscription, tout comme la cessation d’activité d’un auto entrepreneur, ne prend que quelques minutes et peut s’effectuer en ligne en remplissant un formulaire, ou bien en remettant son dossier à une société spécialisée.
Les avantages de ce statut sont nombreux : exonération de TVA, comptabilité allégée, gestion simplifiée, totale liberté dans le rythme de travail, les horaires et les missions choisies. Néanmoins, le chiffre d’affaires de l’auto-entreprise est plafonné à 70 000 euros pour les activités commerciales et à 170 000 euros dans le cas d’achat et de revente de marchandises.
Mais globalement, la flexibilité est le maître mot en ce qui concerne ce régime très particulier. Il est d’ailleurs possible de recréer un statut après une cessation d’activité sans subir de délai de carence. Lorsque l’Etat l’a créé en 2009, l’objectif était de dynamiser le marché du travail et de stimuler l’esprit d’entrepreneuriat en France.
Qu’est-ce que la start-up nation ?
Historiquement, le terme de start-up nation désigne l’Etat d’Israël et sa propension à réaliser des dépenses et des investissements dans la tech. En France, il a notamment été utilisé par Emmanuel Macron lors de sa campagne aux présidentielles afin d’exprimer son désir de voir l’Hexagone devenir un terrain privilégié à l’entrepreneuriat.
Parler de start-up nation aujourd’hui, c’est donc évoquer un pays où chaque citoyen pourrait se dire et se penser en mesure de créer sa propre activité. Le concept prend encore une autre dimension avec la transformation digitale et la transition écologique. L’intégralité des secteurs économiques sont aujourd’hui transformés et bouleversés par ces phénomènes.
Des termes comme intelligence artificielle, développement durable, machine learning, empreinte écologique, omnicanalité ou encore Big Data font aujourd’hui partie du quotidien du monde de l’entreprise. Face à ces changements, les entreprises doivent s’adapter et faire des efforts afin de ne pas se faire distancer par la concurrence. Certaines sociétés prennent le chemin de la flexibilité et certaines mesures étatiques sont mises en œuvre afin de favoriser la flexibilité du marché.
Il existe donc des enjeux économiques et sociaux inhérents à ce concept. Les décennies à venir verront sans doute des changements majeurs profonds, notamment pour le marché du travail.
Quel est le lien entre les deux concepts ?
Au regard de la définition de la start-up nation, le statut d’auto entrepreneur se présente comme une solution idéale. Les actifs français ont la possibilité de créer leur propre activité très rapidement, très facilement, sans aucune friction, sans même avoir à opter pour un régime comme ceux évoqués sur Entreprise-et-compagnie.fr.
Le lien entre l’auto-entreprise et un pays dont l’esprit d’entrepreneuriat se veut dynamique est donc relativement évident. Ce statut, s’il n’est pas exempt de défauts, se présente comme une opportunité de stimuler certains pans de l’économie et d’inciter les Français à créer leur activité. Dans un contexte régulé et contrôlé, il peut s’avérer porteur de promesses.